mercredi 25 mars 2009

Afghanistan: ''Laveuse de chiens'' ! (1de3)


Salut à tous,

Je viens de terminer la lecture intéressante d'un livre intitulé '' Laveuse de chiens ''. Lors d'une visite récente à ma bibliothèque locale, ce titre insolite a attiré ma curiosité.

En parcourant le résumé en page couverture, j'y ai trouvé un sujet d'actualité, développé sous forme de roman. On y raconte le vécu d'une ''coopérante'' française qui retourne vivre en Afghanistan, son pays d'origine, et ce, durant les années troubles de 2004 à 2007.

Que vient donc faire à Kaboul, capitale de ce vaste pays ravagé depuis des siècles par des conflits de clans, d'ethnies et de religion la belle Aryana, l'héroïne de ce roman ? Tout simplement de vouloir aider une dizaine de femmes afghanes sans ressources a retrouver un peu de leur dignité bafouée par une mentalité séculaire rétrograde en ouvrant un petit atelier de couture et de broderies.
Ce qu'elle trouve comme qualité de vie est bien loin des souvenirs de son enfance heureuse et choyée au sein d'une famille privilégiée par le système féodale en cours à cette période là ! Et après ces trois années a essayer de retrouver ses racines, son atelier est brûlé lors de troubles dans la ville.

Elle quitte alors définitivement son cher pays... le pays de ses espoirs et de ses désillusions... car maintenant, Aryana sait bien qu'elle est devenue comme plusieurs de ses compatriotes revenus en Afghanistan une '' Sagchouï '', un terme infamant et méprisant car pour les musulmans, le chien est un animal impur. Alors, que dire de celui qui s'abaisse a le laver !

Lors des deux dernières décennies, période troublée parmi tant d'autres, plus de 3 millions d'Afghans ont fuit leur pays, la grande majorité vers le Pakistan et l'Iran, pays voisins , mais une minorité a trouvé moyen de s'établir ailleurs, notamment en Europe et en Amérique.

Et quelques uns de ces expatriés sont depuis revenus en Afghanistan, mais en majorité sous l'égide de divers officines de l'ONU et des ONG, avec des revenus supérieurs aux autochtones, un travail assuré et bien rémunéré, une automobile, de beaux complets, un logement hors norme... la vraie vie, quoi !

D'où un certain mépris venant des Afghans qui eux, sont restés sur le terrain ou bien sont revenus dans leur pays plus pauvres et encore plus démunis qu'au départ...


pg74

* Prochaines chroniques sur le même sujet: Afghanistan : Femmes bafouées !
Afghanistan : Une guerre de trop !